Les questions qu’on me pose souvent.

Voici les questions qu’on me pose régulièrement (ou remarques qu’on me fait) :

« On vous a volé vos chaussures ? »

Cette question vient surtout de jeunes ou d’adolescents, certaines personnes me proposent même de me donner les leurs !

J’explique alors que c’est un choix et c’est là que les questions commencent à arriver.

« Vous ne vous blessez pas ? »

Non, en presque 30 ans de pratique, je ne me suis jamais blessé.

C’est compliqué à expliquer, mais au début, on regarde où on met les pieds mais petit à petit, on ne regarde plus « consciemment » le sol, cela devient un reflexe inconscient, et on peut profiter du paysage sans se rendre compte qu’on reste vigilant là où on marche.

De plus, on apprend à connaitre notre sensibilité plantaire, et quand on ressent une petite douleur, on sait identifier s’il s’agit de simples petits cailloux (il suffit alors de frotter le pied doucement sur le sol ou le bas du pantalon) ou d’un petit morceau de verre (il faut alors s’arrêter et le retirer immédiatement, si nécessaire à l’aide d’une pince à épiler).

Il convient d’être vigilant lors de fortes chaleurs l’été qui rendent le sol brûlant selon la matière (prévoir de simples tongs) ou de températures négatives qui anesthésient le pied et font perdre toute sensibilité avec le risque de ne pas sentir une blessure.

En revanche, si vous avez un chien, marcher pieds nus vous permettra de vous rendre compte immédiatement si le sol est trop chaud pour lui !

« Ca doit faire mal ? »

Non, la marche pieds nus n’est pas du masochisme ! Le but n’est pas de se faire mal, bien au contraire (si nécessaire, surtout au début, prévoyez une paire de chaussures pour passer les éventuels passages difficiles).

Cette pratique oblige à marcher différemment de la marche chaussée, avec plus de vigilance. Généralement, surtout au début, on marche lentement car l’exercice oblige à mieux chercher des appuis et son équilibre.

Par ailleurs, l’appui est différent car au lieu de poser, voire claquer, d’abord le talon puis le reste du pied, on apprend à poser d’abord la partie à la base des orteils (l’équivalent du coussinet chez un chien ou chat) afin d’amortir mieux les chocs.

Certes, parfois le sol peut-être difficile, mais vous n’en apprécierez que mieux le retour sur un sol plus agréable.

Sans parler de masochisme, emprunter parfois des bouts de chemin un peu difficiles peuvent relever du challenge.

« C’est sale. »

Non, ce n’est pas sale. Certes le dessous du pied est sale, parfois aussi un peu entre les orteils, mais ce n’est que de la poussière, surtout en ville, et une petite douche, un bain rapide ou simplement une lingette permet d’enlever rapidement cette saleté.

En campagne ou dans les bois, selon les saisons, vous aurez parfois les pieds un peu boueux, mais pour rappel, la terre n’est pas sale (sauf si l’humain y dépose des déchets). Au Moyen-âge, on nettoyait les lames en les enfonçant dans la terre et certains payent une fortune en thalasso pour prendre des bains de boue !

Lorsque vous faites du jardinage, sans gant, vous ne considérez pas vos mains comme sales car elles sont recouvertes de terre, un passage sous un robinet et l’affaire est réglée.

Par ailleurs, c’est beaucoup moins sale que nos mains au quotidien car, même si la saleté au sol sera plus visible sur les pieds, vos mains touchent de vrais nids à microbes invisibles (bien avant la Covid !) et c’est avec ces mêmes mains que vous allez toucher d’autres mains ou votre visage, voire ceux de quelqu’un d’autre, vos aliments, vos courses, votre clavier, etc…

Alors que vos pieds ne toucheront rien d’autre que le sol.

Dans le doute, je conseille le soir un petit bain de pieds avec un désinfectant (javel par exemple).

La saleté présente sur les pieds suite à du barefoot, n’a rien à voir avec de la crasse remplie de microbes et malodorante.

« Vous devez avoir la peau des pieds dure, comme une semelle de chaussure ».

Non. d’abord parce que la marche pieds nus n’est pas notre quotidien.

C’est une pratique qui reste plus ou moins exceptionnelle et la majeure partie du temps nous marchons avec des chaussures.

Et même, j’ai la chance depuis mon arrivée aux Pays Bas, quelques mois, de pouvoir marcher h24 pieds nus et ma peau reste celle de monsieur tout le monde.

Pour cela, j’en prends soin, et après la douche/bain, tous les soirs au coucher, j’applique de la crème réparatrice.

Je souhaite garder la sensibilité de ma plante de pieds car si j’avais le peau dure, je n’aurais plus ce plaisir de ressentir des sensations différentes selon le sol sur lequel je marche, et alors autant porter des chaussures …

« Vous êtes courageux » (souvent l’hiver)

Non, on est courageux quand on affronte quelque chose de difficile.

La marche pieds nus doit être du pur plaisir, sinon arrêtez !

Même si parfois, il peut y avoir un petit côté challenge comme évoqué ci-dessus.

« C’est du fétichisme ? »

Non. Le fétichisme c’est plutôt, surtout chez les hommes, le plaisir de regarder des pieds nus féminins. Là c’est du plaisir que chacun peut ressentir avec ses propres pieds (même si parfois ils seront plutôt sales !).

Un fétichiste certes appréciera de croiser une femme pratiquant cette discipline, mais dans le barefoot c’est le plaisir ressenti par la personne qui marche pieds nus qui compte.

Et pour terminer, la question qui appelle une longue réponse :

« Qu’est ce que cela vous apporte ? »

Ma réponse nécessite un post à elle toute seule.

Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à me contacter.