Mon parcours

J’ai découvert le barefoot à l’été 1993 aux USA, Los Angeles, California. Il est courant dans cette mégalopole bordurée de 80 km de plage, et compte tenu d’un climat très favorable, que les gens se promènent pieds nus. Par exemple, ils retirent leurs chaussures en rentrant chez eux, puis s’aperçoivent qu’ils leur manque des courses pour le repas et partent pieds nus au magasin sans prendre le temps de remettre des chaussures. Cette pratique est tellement courante qu’il n’est pas rare que certains magasins affichent une signalisation à l’entrée obligeant le port de chaussures.

J’ai trouvé cela très agréable, libéré du « carcan » des chaussures.

De Retour en France, j’ai occasionnellement reproduit l’expérience, les étés suivants sur des lieux de vacances, sur des terrains agréables (plages, campagne, …). Petit à petit, toujours lors de vacances, j’ai commencé à marcher pieds nus en ville. Pourquoi en vacances uniquement ? D’abord pour la saison, l’été, mais aussi pour être loin de regards de personnes que je connais.

Mais « l’addiction » commençait à se faire sentir, donc d’une part je n’ai plus attendu l’été marchant pieds nus dès les premiers jours du printemps, et prolongeant le plaisir en automne, saisons apportant d’autres sensations et plaisirs.

Je me suis également lancé sur d’autres terrains, particulièrement les villes et très majoritairement Paris à seulement 2h de route de chez moi, et offrant la possibilité d’y marcher des heures. Et bien sur, sans risque de rencontrer des gens que je connaissais et auprès de qui j’aurais du me justifier de cette pratique.

J’ai très rarement pratiqué dans ma ville, cette « marginalité » aurait pu me porter préjudice professionnellement, même si je ne le faisais que sur mon temps libre.

En revanche, petit à petit j’ai mis mes amis dans la confidence, et pour ceux que cela ne dérangeait pas, j’ai pu me déchausser lors de balades avec eux.

Mais j’en ai fait un usage courant, par tout temps et tous lieux, quand j’ai eu la chance de rencontrer une compagne, il y a presque 10 ans, qui m’a confié en avoir envie depuis longtemps mais sans avoir jamais osé. Une fois initiée, c’est elle qui m’a incité à affirmer ce choix. Et lors d’une pratique en coupe, les passants curieux viennent plus facilement poser des questions, le joli sourire que leur adressait ma compagne face à leurs regards interrogateurs y étant surement pour beaucoup.

C’est à cette époque que j’ai poussé l’expérience même l’hiver par température négatives, en particulier sur des marchés de Noël.

Bien que séparés maintenant, je la remercie de m’avoir permis d’assumer pleinement mon goût pour le barefoot, je crois que « l’élève avait dépassé le maitre ».